Coup de froid au travail
Nous sommes entrés dans l’hiver, après les fêtes de fin d’année il va tarder à beaucoup d’entre vous de quitter cette période hivernale. Néanmoins certains sont exposés au froid plus que d’autres et notamment au travail, que ce soit de façon ponctuelle pendant la saison hivernale, ou tout au long de l’année avec des installations générant du froid.
Quels sont les risques du froid sur l’humain ?
Le risque principal pour la santé apparait lors de l’exposition prolongée au froid, ce risque peut engendrer des changements au niveau de l’organisme dont une récupération musculaire plus difficile.
Malgré cette fonction de thermorégulation, certains facteurs environnementaux sont à prendre en considération. Si vous travaillez dans un environnement clos à 5°C durant 8 heures ou en extérieur à 5°C, avec du vent et/ou de l’humidité durant 8 heures également, votre ressenti ne sera pas le même ! L’indice de refroidissement éolien ci-dessous illustre bien ce phénomène selon la vitesse du vent. Pour bien comprendre la pénibilité d’une tâche il faut en effet analyser l’ensemble des facteurs, comme la durée d’exposition, l’humidité de l’atmosphère, la cadence, le contact avec des surfaces froides ou non et les activités.
L’INRS explique par exemple que travailler par des températures de -5 °C en extérieur avec un vent de 45 km/h peut produire un refroidissement corporel ressenti pouvant atteindre -15 °C.
La santé de vos collaborateurs
En outre il est important de s’intéresser aux facteurs personnels lorsque le salarié travaille régulièrement voire constamment dans un environnement difficile, ses antécédents médicaux sont également à prendre en compte (tels que lésions cardiaques ou vasculaires, asthme, pathologies pulmonaires, diabète, grossesse), mais il faudra surtout sensibiliser vos équipes sur le danger de la consommation d’alcool, de drogues et de certains médicaments. Sous l’emprise de ceux-ci le corps a davantage de difficultés à déclencher les mécanismes automatiques et va souffrir plus rapidement du froid. Les médecins traitants des salariés devront avoir connaissance de leurs conditions de travail. La sensibilisation s’avère donc primordiale pour le bien-être de vos salariés !

Le travail prolongé ou non au froid provoque en effet des pathologies plus ou moins sévères pouvant aller de l’engelure qui est le 1er degré de la gelure, jusqu’à l’hypothermie qui est la principale cause de mortalité liée à l’exposition directe au froid en passant par des douleurs dues à l’engourdissement. Le syndrome de Raynaud touche 10% de la population, il est localisé sur 2 ou 3 doigts de chaque main et provoque une diminution de l’irrigation sanguine des extrémités. De nombreuses études épidémiologiques ont mis en évidence que le travail au froid était un facteur dans l’apparition de TMS (Troubles-Musculo-Squelettiques) lorsqu’il est associé à des mouvements répétitifs, ou lorsqu’il est nécessaire d’effectuer des amplitudes articulaires importantes, des postures extrêmes, de subir des vibrations, des temps de repos insuffisants ou des facteurs psychosociaux.
Comment être acteur dans la prévention de vos salariés ?
Dans ces conditions de travail il existe des recommandations, qui sont les suivantes selon la norme NF EN ISO 7730:
- Dans un atelier en hiver il est recommandé d’avoir une température entre 14 et 16°C
- Dans un bureau en hiver il est recommandé d’avoir 22°C (+/-1°C)
Pour prévenir efficacement les risques, il est important de mettre en place une démarche globale dans l’entreprise. Cela permet d’analyser tous les éléments évoqués ci-dessus mais également la conception et l’aménagement des situations de travail, l’organisation du travail, la formation et information des salariés, et la mise à disposition de vêtements adaptés. Les mesures de prévention sont élaborées et mises en place par les représentants du personnel dont les membres du CSE.

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