Avant toute lecture de cet article, nous tenons bien à préciser que nous ne sommes pas en train de comparer les SST aux cabinets d’ergonomie mais nous cherchons à différencier les prestations des uns et des autres afin d’éclaircir les entreprises sur ce sujet. Nous tenions également à préciser que cet article fait suite à un constat des entreprises et qu’en aucun cas nous ne cherchons à « nuire » à nos confrères des SST.

Les entreprises de moins de 500 salariés doivent adhérer à un Service de Santé au Travail Interentreprises (SSTI). Les entreprises de plus de 500 salariés peuvent elles aussi adhérer à ces SSTI ou avoir un service en interne.

Mais alors, pourquoi choisir un cabinet de conseil en ergonomie avec des prestations payantes alors que les services de santé au travail peuvent intervenir « gratuitement » (du fait d’un système de cotisations) ?

Le but des SST est la préservation de la santé des travailleurs. Pour ce faire, certains disposent d’ergonomes diplômés et/ou de personnes habilitées Intervenant en Prévention des Risques Professionnels (IPRP) dans leurs équipes pluridisciplinaires. Nous allons donc vous faire part de quelques arguments allant dans le sens d’une différenciation entre les SST et les cabinets d’ergonomie.

Tout d’abord, tournons-nous vers les chiffres : 950 SST sont répartis sur tout le territoire français dont 13 dans la Région Centre Val de Loire. Avec presque 80000 entreprises de moins de 500 salariés dans cette même région, chaque SST doit répondre aux exigences de 6000 entreprises.

Quelles conséquences ?

Cela a pour conséquence un temps réduit accordé à chaque entreprise En effet, pour répondre positivement à une forte sollicitation des entreprises, les ressources accordées aux entreprises sont parfois « réduites au minimum », qu’il s’agisse du temps ou des personnes mobilisées pour les problématiques recensées. A l’inverse, les cabinets (comme le nôtre) peuvent proposer des interventions plus longues avec un suivi après les préconisations, voire des interventions long terme avec une réactivité beaucoup plus importante.

Ensuite, alors que les intervenants des SST sont contraints de suivre des projets sur un court terme, les cabinet peuvent proposer des interventions plus adaptées en gérant sa charge de travail avec de nouvelles structures.

De plus, les cabinets peuvent accorder d’avantages de temps à de nouveau types d’intervention tels que les formations permettant aux travailleurs de monter en compétences dans le domaine de la santé au travail. Ces formations sont d’autant plus efficaces qu’elles sont adaptées aux personnes formées (comme nous le faisons par exemple).

Enfin, la préparation à l’effort lié au travail peut être intégrée à une intervention. Que ce soit du côté des cabinets ou des SST, cette pratique est relativement rare et fait partie de nos champs d’intervention.

Ceci nous permet d’affirmer que les cabinets d’ergonomie sont complémentaires aux équipes pluridisciplinaires des SST même si des ergonomes y sont présents. Une fois de plus, la collaboration est préférable à la concurrence puisque les cabinets peuvent intervenir en amont des SST (avec un diagnostic par exemple), en appui (avec la mise en place des préconisations, des formations ou accompagnements long terme), ou même en parallèle (avec des interventions sur plusieurs postes).