Dans un certain nombre d’études, on parle de reconnaissance au travail. De son manque qui peut engendrer une baisse de la motivation, un désengagement du travailleur. Il existe des études et des statistiques très intéressantes sur le sujet. Mais une fois les faits exposés, quelles sont les solutions concrètes et applicables ? Nous vous proposons un exercice pratico-pratique à réaliser sans modération !

* Philippe Laurent, conférencier, coach et formateur

La hiérarchie fait que nous sommes souvent dirigés par quelqu’un, et donneur d’ordre pour d’autres. Et dans le cas où nous avons la sensation d’être tout en bas de l’échelle, il faut généralement regarder sur les côtés, nous ne sommes pas seuls dans cette situation, nos collègues sont là !

A ce moment, comment agir concrètement ?

Il s’agit déjà de savoir à quel niveau nous pouvons être reconnaissants (exemple : Ne faites pas miroiter une promotion si vous ne pouvez la fournir).

Peu importe notre travail, notre qualification, notre niveau d’étude et de diplôme, il est humain de souhaiter une reconnaissance de notre activité. Ne serait-ce que pour savoir pour quoi on travaille, pour qui, et à quel groupe on appartient.

La base de la reconnaissance : le merci. Pas toujours facile à faire ressortir, puisque le résultat fourni par un travailleur est généralement « ce pour quoi il est payé », « c’est son travail ».

Et pourtant… cela ne veut pas dire que derrière la fiche de poste il n’y a pas une personne, avec des goûts, des compétences, des envies, des expériences.

Ainsi, si vous pouvez reconnaitre de manière collective un groupe de travailleurs, il faudra privilégier les félicitations par les prénoms, noms, surnoms, davantage que par les fonctions « merci à Xavier et Marie » plutôt que « merci aux opérateurs de la ligne C ». Même si cette dernière formulation à l’avantage de créer un effet de force de groupe, voire de cohésion, la reconnaissance individuelle en tant que personne à part entière sert à dissocier l’individu du « travailleur lambda ».

La clé d’une reconnaissance efficace et surtout honnête passe par l’EMPATHIE (le fait de se mettre à la place de). Il s’agit, par exemple de reconnaitre la qualité d’un travail en fonction des compétences de la personne ou savoir apprécier la charge de travail d’un groupe de personne.

Comme dirait un certain Beber Einstein : « Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, Il va passer toute sa vie à penser qu’il est stupide. »

Tentez donc pendant une journée de vous mettre à la place des autres.

Et suivez ces quelques conseils :

• Demandez l’avis (ou en tout cas informez) les gens concernés par vos décisions (en amont comme en aval),
• Valorisez les compétences propres à un individu : réactivité, adaptabilité, autonomie, créativité… qu’elles fassent partie des compétences nécessaires à son poste ou non.
• Soyez empathique pour mieux comprendre les efforts réalisés, le contexte de la réalisation d’une tâche et les mises à l’épreuve engagées …
• Questionnez vos collègues et chefs pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de la demande.
• Faites !!! Vous vous rendrez mieux compte des potentielles difficultés rencontrées, et des compétences nécessaires à une activité.
• Et enfin, de manière plus générale, acceptez qu’un travail dit « intellectuel » soit sollicitant physiquement et mentalement, et acceptez qu’un travaildit « physique » soit sollicitant mentalement et physiquement.

Pour conclure, si la reconnaissance à un impact positif, la non reconnaissance en a un davantage négatif, pouvant aller jusqu’à une réelle perte de confiance en soi.

Toujours penser en termes de cercle vertueux :

Reconnaissance AU travail = motivation = travail de qualité = Reconnaissance DU travail = meilleur climat social = meilleure productivité…(…= Monde meilleur ?)

Merci d’avoir lu cet article, merci d’avoir pris le temps de s’intéresser à ce sujet, merci de le partager, merci de vouloir améliorer le travail. Et bon courage pour la suite de votre journée.