20 Août
Les émotions
On pourrait se dire qu’il est plus professionnel, voir nécessaire d’oublier nos émotions lorsque l’on arrive au travail. Mais les émotions étant instinctives, il parait compliqué de les laisser dans un vestiaire. On peut alors atténuer leurs effets ou s’en servir pour améliorer la qualité du travail effectué !
Nous distinguons 8 types d’émotions dont nous allons vous décrire les déclencheurs et les comportements associés.
- La peur est déclenchée par la menace et induit un comportement de protection sous la forme de la fuite..
- La colère est déclenchée par un obstacle ou une injustice et induit un comportement de destruction sous la forme d’agressivité et d’un besoin d’attaque.
- La tristesse est déclenchée par un échec ou une perte et induit une réflexion et/ou une baisse de motivation, qui peuvent se traduire par des pleurs ou des appels à l’aide sous diverses formes.
- Le dégoût est déclenché par un objet ou une personne méprisé et induit un rejet.
- La surprise est déclenchée par la nouveauté ou la soudaineté, induit une orientation de l’attention, sous forme d’arrêt de l’activité, ou d’alerte.
- La joie est déclenchée par l’atteinte d’un objectif et induit une volonté d’aller plus loin, de surpasser ce qui a déjà été accompli.
- La tendresse est déclenchée par la présence d’une personne appréciée et induit une affiliation sous la forme d’un besoin de partage.
- L’anxiété est déclenchée par des évènements oppressants et mène à un biais dans l’attention et la recherche d’indices. En cas d’anxiété, l’attention est donc perdue, ou tout au moins déviée vers autre chose qui ne la nécessite pas.
Bien-sûr, nous allons exemplifier tout cela par rapport au monde du travail…
Nous imaginons déjà vos réactions : « j’ai jamais vu une personne détruire son poste ou refaire le portrait d’un collègue parce qu’il était en colère ». Et heureusement pour chacun !
Alors oui, la tristesse est déclenchée par un échec, mais on ne parle pas forcément d’une défaite en coupe du monde. Un échec dans le monde du travail, peu simplement faire écho à des propositions d’amélioration refusées à de multiples reprises. A ce moment, la réponse peut-être une baisse de motivation allant jusqu’à une absence totale d’implication lors de recherche de nouvelles idées.
Si on prend maintenant l’exemple de l’anxiété, elle peut être causée par une multitude de facteurs dont le principal est l’incertitude sur l’avenir : peur de perdre son poste, fermeture de site ou sa délocalisation, mais aussi crainte de voir un responsable arriver et demander de recommencer une série…
Et si on finissait sur une note positive ?
La joie : Oui on peut éprouver de la joie quand on travail. Un opérateur récemment arrivé dans une entreprise qui réussit à fabriquer une pièce compliquée sans faire d’erreur… Il en est bien content ! Et ça, ça lui donne envie de continuer, d’en faire des séries entières. En fait, se donner des objectifs et défis réalisables à court terme procure forcément de la joie quand on réussit. C’est ce qui permet d’entretenir la motivation d’une personne ou d’un groupe. Voilà une autre preuve (s’il en fallait une… !) que les émotions sont présentes au travail et qu’il est important de savoir les prendre en compte pour améliorer la qualité de vie au travail.
La compétence émotionnelle se fait ressentir dans l’importance de la réponse face au déclencheur. Une personne se laissant submerger par les émotions, pourrait avoir des comportements d’agressivité, ou au contraire de passivité absolue. Le but n’est pas d’éviter complètement les émotions, mais d’arriver à atténuer les réponses « à chaud » et répondre sous d’autres formes (sur la motivation à court terme, les explications verbales avec les collègues/la hiérarchie, …).
La meilleure des réponses reste encore l’assertivité :
Il faut se rappeler que chacun a des droits, dont celui de ressentir des émotions. Quand on prend cela en compte, on anticipe les difficultés de l’autre pour le mettre dans les meilleures conditions et en faire ressortir un travail de qualité.
Ce court article « philosophique » pour certains, vecteur de réflexion sur le management pour d’autres, montre qu’une prise en compte des émotions peut être favorable au travail si on les utilise à bon escient plutôt que de vouloir les laisser de côté. Nous avons choisi de les mettre en avant comme des compétences chez les travailleurs pour montrer leur importance. Il faut aussi montrer que les humains qui sont sur poste ne sont pas des machines et ont bel et bien des émotions, qu’on le veuille ou non.