09 Juil
Améliorer l’ergonomie du poste de travail
La santé, la sécurité et le bien-être au travail sont désormais au centre des réflexions des entreprises françaises. Les conditions de travail des collaborateurs sont devenues une priorité, les entreprises cherchant de plus en plus à fidéliser leurs employés.
Pourquoi améliorer l’ergonomie du poste de travail ?
On pense facilement à optimiser l’environnement de travail des collaborateurs, comme ouvrir les espaces de travail sur le modèle d’open spaces ou bien proposer une salle de sports au sein de l’entreprise. On peut aussi prendre l’exemple de Facebook qui propose de la nourriture à volonté. Récemment un sujet remonte discrètement dans les entreprises, celui de l’ergonomie du poste de travail.
N’avez-vous jamais entendu un collègue ou un ami se plaindre de douleurs et de tensions au dos, aux coudes ou bien aux cervicales ?
La réponse est sûrement OUI. Les risques sont nombreux concernant les postes sédentaires :
- Le risque auditif : fatigue auditive, perception d’acouphènes, risque de lésions auditives et de déficit auditif temporaire ou définitif d’installation insidieuse, lié à une exposition chronique au bruit …
- Le risque visuel : vue de plus en plus trouble au fur et à mesure de l’effort, des picotements et rougeurs oculaires, des larmoiements, des clignements intempestifs des paupières, des maux de tête …
- Les risques des troubles musculo-squelettiques : cervicalgies, lombalgies, syndrome du canal carpien, inflammation au niveau du dos, du cou, des épaules et du poignet …
- Le risque addictif : drogues diverses et médicaments, alcool et tabac mais aussi plus récemment reconnu le workaholisme (addiction au travail).
- Les risques physiques : chutes, blessures, produits toxiques, …
- Les risques organisationnels : harcèlement moral et physique, stress managérial, …
En résumé, beaucoup de risques pour des postes occupés par une majorité de français. Prenons pour exemple les postes de bureautique. On le sait, nous sommes rentrés dans l’ère du digital et de l’hyper-connection. En moyenne, un employé passe 8 heures par jour devant un écran. Comme chacun n’applique pas forcément les bonnes postures au quotidien pour être dans des conditions favorables pour travailler devant un ordinateur, les troubles musculo-squelettiques n’ont pas épargné cette activité. Selon l’étude de Fellowes “ L’ergonomie de l’environnement de travail des Français”, 8 personnes sur 10 déclarent avoir déjà souffert de douleurs liées à un poste de travail inadapté.
Et si un poste de travail adapté était la clé pour améliorer l’efficacité des employés ?
Pour comprendre le problème et adapter le poste de travail au besoin du salarié, les ergonomes appliquent la démarche de l’ergonomie participative (lien vers un article récent traitant de ce sujet). L’ergonome va écouter et prendre en compte la pensée du salarié et sa physiologie. Cela place le collaborateur au centre des décisions d’amélioration du poste de travail. Et c’est là que l’entreprise a un réel coup à jouer, puisque c’est elle qui prendra la dernière décision et qui pourra insuffler des changements plus profonds.
Mais ces initiatives ont des coûts qui ne peuvent être assumés par toutes les structures, qui se voient dans l’impossibilité financière d’investir dans du très bon matériel pour tous ses collaborateurs.
Il faut aussi noter que le manque d’ergonomie d’un poste de travail peut avoir un impact négatif sur la productivité des salariés et des finances de l’entreprise.
- 1 milliard d’euros de frais couvert par les cotisations d’entreprises
- 10 millions de journées de travail perdues
- 40 mille personnes indemnisées au titre d’un TMS
Chiffres INRS
Quels ajustements ergonomiques peut-on faire ?
Selon l’étude de Fellowes, les écrans sont mal placés dans 18% des situations. Les souris et claviers sont en mauvaise position pour 16% des cas. Les problèmes d’espaces pour les jambes comptent pour 11%. 29% déclarent souffrir de fatigue oculaire, 23% d’inconfort physique (douleurs, tensions…) et 11% ont de fréquents maux de tête.
Répartition des TMS en France :
Mais qui, dans l’entreprise, se charge d’adapter l’environnement de travail ?
Dans la plupart des situations, c’est au manager direct qu’incombe la responsabilité d’assurer un environnement de travail adapté à ses équipes , suivi par les ressources humaines. Mais selon le code du travail, c’est aux dirigeants d’engager des démarches préventives pour lutter contre ces risques.
Article L. 4121-1 du code du travail :
L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Ces mesures comprennent :
1° Des actions de prévention des risques professionnels ;
2° Des actions d’information et de formation ;
3° La mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.
L’employeur veille à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes.
Continuez à nous suivre sur Facebook et Linkedin, prochainement une vidéo sur les conseils de postures devant un ordinateur.
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Pret à travailler avec vous !
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cdt coun deprez BSF BIOSWING FRANCE