Le travail de précision sollicite de nombreuses compétences, car il nécessite de la minutie, une concentration optimale et induit souvent des contraintes posturales.
16 Avr
Le travail de Précision
Image par Karn Badjatia de Pixabay
Tout d’abord le travail de précision est une activité sollicitant principalement la vision et par conséquence la tête selon la tâche à effectuer. Souvent les tâches de précision nécessitent une très courte distance visuelle s’il n’y a pas d’aide matérielle (loupe binoculaire). Ceci engendre une sursollicitation des muscles oculaires créant ainsi une fatigue visuelle, à laquelle s’ajoute une fatigue physique en cas de posture statique prolongée due, par exemple, à la manipulation fréquente de la pièce ainsi que de son format, comme c’est le cas dans l’industrie horlogère ou dans le domaine de la microélectronique.
Les contraintes posturales…
Le salarié est donc confronté lors de son activité à différentes contraintes posturales :
- Les postures statiques et postures forcées : les personnes restent immobiles durant plusieurs heures provoquant ainsi un ralentissement de la circulation sanguine, ce qui réduit l’irrigation des muscles pouvant conduire à des douleurs, et cela s’ils adoptent des postures de moindre inconfort. S’ils sont contraints à adopter des postures avec les pieds qui ne touchent pas le sol, ou encore s’ils ont une courbure lombaire excessive, c’est l’ensemble du système musculo squelettique qui est atteint.
- Postures forcées typiques lors du travail de précision avec une très courte distance visuelle, incluant une élévation des membres supérieurs ainsi qu’une position mains/poignets en flexion ou extension continue, une posture de la nuque contrainte pouvant conduire à des douleurs multiples.
- Zones de pression et irritations de la peau : Une pression constante sur une zone dites « molle » comme les coudes, jambes, le bas du dos… crée une inflammation des nerfs, tendons et muscles.
Pour ces principales raisons, il est important de ne pas tomber dans le piège du travail « léger » non sollicitant. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de charge lourde, qu’il n’y a pas de pénibilité. Adapter le poste de travail, afin de réduire les sollicitations corporelles au maximum est important pour maintenir le capital santé et la performance globale du salarié.
Si l’on réduit le zoom d’observation, et que l’on passe de la tâche à l’activité, vient s’ajouter l’environnement de travail : on pense prioritairement aux ambiances physiques lumineuses et sonores. Ce qu’il faut retenir c’est que plus les facteurs se multiplient, plus ils dégradent les conditions de travail, et cela se répercute sur la santé des salariés, et donc sur leur performance.
Petit rappel avec ce schéma simple, à afficher dans tous les bureaux 🙂
Source : Suva
… et l’ergonomie
L’ergonomie étudie l’ensemble des interactions entre l’homme et sa situation de travail, dans le but de concevoir ou adapter une situation aux caractéristiques physiques, mentales, psychiques et sociales de l’homme, pour des conditions de travail optimales en terme de santé, sécurité, efficacité et confort.
L’approche ergonomique, est donc globale et ne peut être limitée à l’achat de matériel dit « ergonomique » sans que la situation de travail ait été analysée.
Malgré tout, selon les contraintes dues à la tâche quelques conseils génériques pourraient vous aider :
- Un poste réglable en hauteur permet de varier les postures et s’adapte aux différentes tailles des salariés.
- Un dispositif d’agrandissement visuel sur bras orientable, pour soulager la vue, permet aux salariés de limiter les sollicitations muscles oculomoteurs
- Un éclairage adapté (à la tâche, à la pièce, à la surface, à l’âge du salarié…) doit venir compléter l’aménagement matériel préventif du poste.
- Enfin, une formation PRAP (Prévention des Risques liés à l’Activité Physique) permet aux salariés de réfléchir à l’utilisation de ce matériel, et de devenir acteurs de leur santé par la prévention.
L’ergonomie étudie l’ensemble des interactions entre l’homme et sa situation de travail, dans le but de concevoir ou adapter une situation aux caractéristiques physiques, mentales, psychiques et sociales de l’homme, pour des conditions de travail optimales en terme de santé, sécurité, efficacité et confort.
L’approche ergonomique, est donc globale et ne peut être limitée à l’achat de matériel dit « ergonomique » sans que la situation de travail ait été analysée.
Malgré tout, selon les contraintes dues à la tâche quelques conseils génériques pourraient vous aider :
- Un poste réglable en hauteur permet de varier les postures et s’adapte aux différentes tailles des salariés.
- Un dispositif d’agrandissement visuel sur bras orientable, pour soulager la vue, permet aux salariés de limiter les sollicitations muscles oculomoteurs
- Un éclairage adapté (à la tâche, à la pièce, à la surface, à l’âge du salarié…) doit venir compléter l’aménagement matériel préventif du poste.
- Enfin, une formation PRAP (Prévention des Risques liés à l’Activité Physique) permet aux salariés de réfléchir à l’utilisation de ce matériel, et à devenir acteurs de sa santé par la prévention.
Ce que l’on doit retenir !
Pour conclure, lorsqu’une tâche sollicite l’Homme de cette manière (postures statiques, concentration optimale, contraintes physiques, etc.), il est important de revoir l’ensemble de l’organisation du travail afin d’agir sur l’ensemble de la situation de travail et non uniquement sur la tâche qu’il doit réaliser. Par exemple, prévoir des phases d’exercice qui permettront une régénération du corps, des yeux et de l’esprit d’autant plus si le poste inclut une cadence et donc un stress. Les pauses planifiées sont plus réparatrices que les pauses non planifiées.
Bien que le savoir-faire à la française soit reconnu mondialement dans certains domaines, notamment dans l’horlogerie, les situations de travail ont peu évolué contrairement aux outils, technologies, méthodes, organisations. Une étude ergonomique pourrait vous aider à améliorer les conditions de travail des salariés confrontés au travail de précision.
N’hésitez pas à nous contacter pour en discuter.
La prévention, ce n’est pas perdre du temps, c’est le prendre pour en gagner.