06 Avr
La chute de hauteur
La plupart des secteurs d’activités sont concernées par l’exposition au risque de chute de hauteur.
D’après l’Assurance maladie en 2019 les accidents du travail sont dus à :
- 50 % à la manutention manuelle;
- 28 % à des chutes de hauteur ou de plain-pied.
Les accidents du travail mortels sont dus à :
- 30 % à des accidents de véhicules;
- 28 % à des accidents non classés, essentiellement des malaises
- 13 % à des chutes de hauteur
Le taux de mortalité augmente significativement avec l’âge. Certains secteurs d’activité sont davantage concerner comme l’agriculture, la pêche et la construction.
Qu’est ce qui est considéré comme une chute de hauteur ?
La réglementation ne donne pas de définition du travail en hauteur. Néanmoins la chute de hauteur se distingue de la chute de plain-pied par l’existence d’une dénivellation. Cette distinction permet de regrouper toutes les chutes de hauteur :
- La chute de personne située en élévation: toitures, charpentes, terrasses de bâtiments, pylône
- La chute en position élevée depuis un équipement qui surélève légèrement un individu: échelles, escaliers, passerelles, camion citernes
- La chute à proximité d’un dénivelé: tranchée, fouille, falaise
Que prévoit la loi ?
L’INRS stipule que « la réglementation spécifiquement applicable au travail en hauteur résulte essentiellement des dispositions prévues par le Code du travail. Le risque de chute de hauteur, comme tout autre risque auquel un travailleur peut être exposé dans le cadre de son activité, est visé par les dispositions générales du Code du travail. Sa prévention se traite selon les principes généraux de prévention. »
Pour rappel les principes généraux de prévention sont :
Les différents articles du Code du travail précisent les règles à suivre en fonction de l’activité et des outils utilisés.
Une fois le risque de chute de hauteur identifié, il est important de suivre le raisonnement suivant :
- Eviter les risques
- Prévoir des installations permanentes pour l’accès et pour la zone de travail
- Utiliser des équipements temporaires collectifs (garde-corps, escaliers, plates-formes, échafaudages, filet anti-chute)
- Utiliser des équipements de protection individuelle (harnais)
Quel matériel de prévention ?
Afin de travailler dans des conditions de sécurité optimales sachez qu’en matière de prévention des risques, les mesures collectives sont toujours favorisées par rapport aux mesures individuelles.
Les aménagements matériels sont nombreux et adaptés à différentes situations. C’est pourquoi avant le début d’une nouvelle mission, l’entreprise doit choisir l’équipement qui évite le risque ou le limite au maximum. Pour ce faire, elle peut solliciter les utilisateurs, des concepteurs, des maitres d’ouvrages, etc.
Exemple de matériel de protection, nacelle élévatrice Actiwork
Pour conclure, le risque de chute de hauteur est présent dans le quotidien de nombreux travailleurs. C’est une des causes principales de mortalité dans le cadre professionnel. Le matériel à disposition des salariés non utilisé, un manque de formation, ou un manque de temps peuvent en être la cause.
Il est de la responsabilité d’un dirigeant de fournir les équipements et vérifier que ses salariés travaillent dans des conditions de sécurité optimales. En plus de votre démarche d’évaluation des risques, l’anticipation peut être une première réponse. Vous avez une nouvelle mission ? Après votre visite de chantier, prenez le temps d’analyser le matériel nécessaire avec le chef de projet. Cela permettra à vos équipes de partir avec l’ensemble du matériel nécessaire à leur sécurité.
Sachez que des subventions existent afin de vous aider dans vos démarches d’équipement pour l’ensemble des TPE/PME. Vous vous demandez si vous êtes éligible ? Contactez-nous