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08 Juin
Le travail sur écran
Depuis de nombreuses années le digital prend une place grandissante faisant évoluer le travail de nombreux salariés et engendrant une dématérialisation plus ou moins rapide. Cette digitalisation est remise au cœur des préoccupations lors de la crise sanitaire. D’après Salibello 65% des travailleurs sur écran présentent une fatigue oculaire et 45% ont en plus des maux de tête.
Quels sont les risques du travail sur écran ?
Les risques professionnels apparaissent lorsqu’une situation de travail n’est pas adaptée à la femme ou l’homme qui s’y trouve. On retrouve deux grands types de risques :
Si le travail sur écran est maintenu plusieurs heures, une fatigue visuelle peut apparaître chez l’utilisateur du poste informatisé. La fatigue oculaire se manifeste par une gêne, des picotements, des rougeurs, des éblouissements, les yeux secs et l’apparition de maux de tête et aussi fréquent.
La posture statique prolongée, la répétition des mouvements ou une mauvaise organisation de son poste de travail peut être à l’origine de troubles musculo-squelettiques.
Quels matériels choisir pour limiter les risques ?
Choix de l’environnement de travail
De nombreux paramètres peuvent affecter le bien-être comme :
L’environnement lumineux : l’éclairage naturel est favorisé. Si la pièce est trop lumineuse prévoir des stores et ou rideaux. Si elle ne l’est pas assez, prévoir un éclairage d’appoint et ou revoir l’éclairage général.
L’environnement sonore : l’environnement doit être calme et éloigné des sources de bruit.
L’environnement thermique : dans le cadre du travail sur écran, soit une activité sédentaire il est conseillé d’évoluer :
- en période hivernale entre 21 et 23°;
- en période estivale entre 23 et 26°.
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Choix du fauteuil de bureau
Le choix de l’assise est primordial, le salarié devra y être confortablement installé surtout en cas de position statique prolongée. Le fauteuil idéal sera adapté à la morphologie, à la taille de la personne et à l’activité exercée.
Il devra avoir selon les situations :
- Un appuie-tête
- Des accoudoirs
- Un réglage De la tension lombaire
- De la profondeur du siège
Les pieds doivent être à plat au sol ou sur un repose-pied afin de favoriser la circulation sanguine et lymphatique.
Choix du bureau
Le bureau doit avoir une hauteur idéalement située entre 65 et 74 cm en fonction de la taille de l’utilisateur. Sa disposition doit être perpendiculaire aux sources lumineuses afin de ne pas générer de reflet et éblouir les utilisateurs. La hauteur doit permettre d’avoir les coudes poser sur le plan de travail et les épaules relâchées pour ne pas créer de douleur. Sa longueur et sa largeur doivent être adaptées aux besoins, en fonction du nombre d’écrans, à l’utilisation ou non de documents papier, etc. Pour les personnes ayant une activité statique prolongée (soit 4 heures ou plus par jour) nous vous conseillons un bureau à hauteur réglable afin de favoriser le changement de position en fonction des besoins physiques et des différentes tâches.
Choix du ou des écrans
Le choix de deux écrans permet d’optimiser sa productivité, notamment lorsque l’on a besoin de plusieurs documents ou que nous naviguons régulièrement entre plusieurs tâches. Le ou les écrans doivent être de préférence mats ce qui limitera les reflets et devront être situés perpendiculairement aux fenêtres. Ils seront idéalement situés entre 50 cm et 70 cm du salarié. Le haut du moniteur sera situé au niveau des yeux afin de pouvoir parcourir le document sans sur solliciter les cervicales.
- L’utilisateur utilise 1 écran sur pied: il doit être situé face à l’utilisateur
- L’utilisateur utilise 1 ordinateur portable: il doit être positionné sur un support spécifique afin de le rehausser et une souris ainsi qu’un clavier déporté doivent être utilisés.
- L’utilisateur utilise 2 écrans: ils devront être identiques (ou ayant les mêmes caractéristiques, les paramètres devront être les mêmes en termes de contraste et luminosité. Si un écran est le plus consulté il se situera au milieu et le second en support. Si les deux écrans sont utilisés à la même fréquence, ils doivent être centrés face à l’utilisateur. L’ajout d’un bras articulé spécifique aux doubles écrans permet de trouver sa position en fonction de sa taille et sa morphologie et par conséquent de limiter les douleurs. De plus il dégage de l’espace sur le poste de travail.
Clavier et souris
Le clavier et la souris seront situés entre 10 et 15 cm du bord du bureau.
Le clavier peut-être légèrement incliné et déporté également en cas de travail sur ordinateur portable. La taille et la forme de la souris devront être adaptées à la taille de la main ou à d’éventuelles pathologies.
Utilisation de document papier en complément
Dans le cas de l’utilisation de document papier, il est conseillé de les placer sur un porte-document incliné et de le placer entre l’écran et le clavier afin de réduire les sollicitations répétées des cervicales
Comment limiter les risques ?
Pour agir en prévention, les risques doivent être pensés le plus en amont possible. Un espace de travail adapté permet d’allier bien-être et performance. Les risques peuvent être limités en intervenant sur différents axes tels que :
- L’aménagement et la conception d’espace de travail: (re)voir
- L’environnement de travail afin de ne pas subir de nuisance sonore, lumineuse ou thermique.
- La formation et sensibilisation des équipes: former ses salariés sur les gestes et postures permet de les rendre acteurs de leur santé et sécurité.
De plus l’INRS recommande de faire des pauses régulièrement afin de limiter la fatigue oculaire :
- 5 minutes de pause toutes les heures si la tâche sur écran est intensive;
- ¼ d’heure de pause toutes les deux heures si la tâche l’est moins.
Lors des pauses, il est recommandé de se lever afin de rompre la sollicitation visuelle ainsi que la posture statique prolongée. Le salarié peut s’étirer afin de relâcher la tension musculaire. Découvrez les étirements que l’on vous propose.
Afin de prévenir la fatigue oculaire, l’utilisation de lunettes anti-lumière bleue est recommandée en fin de journée et permet de filtrer 60 à 93 % des rayons nocifs. Les personnes portant ce type d’équipement bénéficient :
- D’un meilleur sommeil
- D’une meilleure production au travail
Pour les travailleurs portant des lunettes de vue il est possible de faire intégrer le dispositif à son équipement. Néanmoins il sera à la charge du salarié.
Enfin notre dernier conseil sera de faire le point régulièrement avec vos équipes et de vous montrer disponible pour évaluer les besoins de chacun. Si des inconforts ou des douleurs persistent, n’hésitez pas à faire appel à un ergonome qui effectuera une analyse de l’activité et sera en mesure de vous conseiller des adaptions matérielles, organisationnelles ou humaines recommandées.
L’ensemble de ces recommandations ne prennent pas compte des potentielles pathologies personnelles d’un individu.